Déroulons l'histoire
Roubaud, sous-chef de la gare du Havre, a épousé Séverine qui est protégée par le riche et vieux président de la Compagnie de l'Ouest, Grandmorin, qui l’a débauchée lorsqu'elle était toute jeune. Roubaud le devine et veut se venger de Grandmorin.
Jacques Lantier, fils de Gervaise, est mécanicien sur la Lison, une locomotive qui parcourt la ligne Paris - Le Havre. Il est partagé entre deux femmes : sa femme Victoire à Paris et sa maîtresse Séverine au Havre. Jacques Lantier est venu passer la journée chez sa marraine, Phasie, la garde-barrière, qui est mariée à Misard et dont la fille, Flore, est attirée par Jacques. Celui-ci est, du fait de alcoolisme, pris d'une pulsion meurtrière à laquelle il réussit à échapper avec difficulté. Mais, du bord de la voie, il aperçoit dans le train qui passe un homme en assassinant un autre dont on découvre bientôt le corps.
Au Havre, on apprend la nouvelle. Roubaud donne une version mensongère qui semble convaincre ; seul témoin, Lantier comprend très vite ce que nous savions dès le début : c’est Roubaud qui, poussé par une jalousie aveugle, a tué avec la complicité de sa femme (Séverine) le vieux président Grandmorin dont il venait d’apprendre qu’il était, depuis des années, son « protecteur ». Cependant, Lantier se tait.
Séverine vient à Paris plaider sa cause auprès d'un haut fonctionnaire impérial qui pressent sa culpabilité, mais laisse le juge Denizet s'engager sur de fausses pistes.
Sur ordre de ses supérieurs qui connaissent la vie scandaleuse de Grandmorin, le juge Denizet prononce un non-lieu. L’affaire est étouffée pour éviter les retombées politiques. Mais le couple Roubaud, après quelques moments de tranquillité, se disloque : lui, fait des dettes de jeu qui l'amènent à puiser dans l'argent volé à Grandmorin, elle, pour obtenir son silence, devient la maîtresse de Jacques et tombe amoureuse de lui.
Jacques a de la peine à dégager la locomotive (dont il est le mécanicien), arrêtée deux fois par la neige.
La liaison de Jacques avec Séverine lui fait retrouver ses pulsions meurtrière, mais il n'arrive à tuer ni son amante ni le mari de celle-ci, qui devient gênant..
Lantier est recueilli et soigné par Séverine. Sa pulsion meurtrière, un instant endormie par la possession physique de la jeune femme, se réveille quand elle lui raconte en détail l'assassinat de Grandmorin et il la tue dans un accès de folie. L’affaire Grandmorin rebondit et le juge Denizet envoie au bagne Cabuche, qui est innocent mais que des preuves mal interprétées semblent accuser. Lantier échappe à la justice, mais il noue une liaison avec la maîtresse de son chauffeur. Pecqueux, ivre, les surprend. Il attaque Lantier sur la locomotive du train lancé à pleine vitesse. En se battant, les deux hommes tombent de la locomotive et sont tués, tandis que le train fou emporte les soldats de 1870 vers la guerre.
Émile Zola
Émile Zola est un écrivain français, né le 2 avril 1840 à Paris. Fils d'un ingénieur italien, il passe son enfance à Aix-en-Provence. Le futur écrivain reçoit une éducation bourgeoise. Élève au collège Bourbon, il fait de bonnes études. Il suit alors l'enseignement du lycée Saint-Louis, mais il ne réussit pas à obtenir son baccalauréat.
Il exerce différents métiers dont celui de journaliste et commence à écrire. Durant 4 ans, il rédige de nombreux articles pour « Le Petit Journal », « Le Figaro » et « Le Salut Public ». Le 31 janvier 1866, il quitte la librairie Hachette pour se consacrer entièrement à l'écriture.
Son Thérèse Raquin (1867) est un premier succès. Il s'intéresse aux ouvriers des mines de charbons (Germinal) ou aux employés des chemins de fer (La bête Humaine).
Il est devenu un écrivain célèbre lorsque, le 13 janvier 1898, il publie dans le journal « L'Aurore » un retentissant intitulé « J'accuse ». Il y dénonce les manipulations et les manœuvres qui ont abouti à la condamnation de Dreyfus.
Émile Zola meurt dans son sommeil dans la nuit du 28 au 29 septembre, asphyxié par les émanations d'un poêle mal réglé.
La Bête Humaine
La Bête humaine est un roman d'Émile Zola publié en 1890, le dix-septième volume de la série Les Rougon-Macquart. Ce roman est le résultat de la fusion d'un roman sur la Justice, et d'un roman sur le monde ferroviaire, ce qui n'était pas dans le dessein initial de l'auteur.
Le chemin de fer de Zola
par Maxime et Noé
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